(Agence Ecofin) - Selon des données recueillies par l'Agence Ecofin, deux indicateurs principaux ressortent de la situation globale du secteur bancaire zimbabwéen au terme du premier semestre 2018. La rentabilité a été au rendez-vous, avec un bénéfice net de 176,1 millions $. C'est un record pour la période, depuis 2014.
Par ailleurs, on a noté une baisse significative du poids des créances douteuses, sur l'enveloppe globale des prêts accordés aux clients. De son niveau record des huit dernières années (20,45%) atteint en septembre 2014, il a continuellement baissé pour atteindre 6,22%, le niveau le plus bas depuis 2011.
Malgré ces chiffres positifs et un climat politique désormais tourné vers l'ouverture, les banques zimbabwéennes se montrent toujours réticentes à accorder des prêts. La conséquence en est un ratio de prêts sur dépôts de seulement 43,5%. C'est le niveau le plus faible depuis juin 2017 et c'est très en deçà du statut de référence de la banque centrale qui est de 70%.
D'autres indicateurs permettent de mieux comprendre cette situation. Déjà bien qu'à son niveau le plus bas, l'encours des créances douteuses demeure au-dessus du seuil de référence de 5%. De même, la part des crédits à l'économie et des avances et investissement représente 62% de l'actif global des banques. Enfin la structure des dépôts bancaires au sein des banques demeure largement (60%) constituée de dépôts à vue. Dans cette économie qui fait face à de sérieux défis de liquidités, on peut comprendre en partie, pourquoi soutenir des demandes de financements nécessite une bonne évaluation du risque.
Idriss Linge
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