Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Ecofin Finance
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

Ecobank : plusieurs objectifs de performance à rattraper avant la fin de l’année 2018

  • Date de création: 21 novembre 2018 10:47

(Agence Ecofin) - Commentant les performances de son groupe sur les 9 premiers mois de 2018, Ade Ayeyemi, le directeur général du groupe Ecobank Transnational Incorporated a déclaré: « Le profil de risque de notre portefeuille de crédit s’améliore, notre structure de coûts s’allège et devient plus rentable... nous restons enthousiasmés par les perspectives de notre modèle d’affaires bancaire panafricain diversifié et dans nos régions opérationnelles.» 

Au delà de ses performances et de l'assurance que partage son top management, le groupe bancaire panafricain le plus présent en Afrique doit encore travailler dur sur le dernier trimestre, pour parvenir à tous les objectifs de performance qu'il a promis à ses investisseurs pour la fin 2018. 

Des équilibres à renforcer sur le bilan, l’efficience et la rentabilité

Un premier point à résoudre, concerne son bilan. Il était fixé une cible de progression de 5% pour les dépôts de sa clientèle. A la fin septembre 2018, les 15,5 milliards $ d'encours de ces dépôts représentaient une hausse de 10%, comparés au niveau de septembre 2017. Toutefois, il est important de noter que, depuis la fin de l’année 2017, la hausse n'est que de 2%. De plus, lorsqu’on prend en compte les avoirs détenus au profit des banques, l'encours global de tous les dépôts à la fin septembre 2018 est en repli de 2,3%.

Toujours sur l'équilibre bilanciel, le groupe souhaite atteindre une amélioration annuelle de 2% de prêts à ses clients pour la fin 2018. Mais dans la pratique, le volume des crédits accordés à la clientèle a reculé de 7% par rapport à septembre 2017 et de 8% par rapport à decembre 2017.

Dans ces conditions, on peut comprendre que le groupe n'ait pas atteint tous ses objectifs d'efficience. Pris en Dollars US, son résultat d'exploitation n'a évolué que de 1%, contre un objectif annuel de +3%. Malgré un gros effort pour réduire ses charges, son coefficient d'exploitation (poids des dépenses d'exploitation sur le produit net bancaire) est ressorti à 61,5%, contre un objectif ciblant 60%.

Dans le même sillage, malgré le respect des engagements en terme de rendements sur les actifs (poids du bénéfice net sur les actifs globaux), on note que son bénéfice avant impôts a progressé moins vite qu'espéré à seulement +39%, contre une prévision ajustée autour de 50%.

Les bons points notables, se retrouvent au niveau de la qualité des actifs. L'éternel défi des créances douteuses continue de peser sur le groupe. Au delà des efforts fournis, le ratio des créances à risques est passé à 10,4%. C'est un niveau légèrement au dessus de l'intervalle 8 à 10% prévue par ses dirigeants.

Un risque caché, avec de nouveau en ligne de mire les activités au Nigéria.

Ces performances du groupe pourrait aussi très rapidement se détériorer. Un point remarquable est qu’il consolide ses résultats en dollars américains. Or, dans une communication faite à l'endroit de ses investisseurs, il a expliqué que pour sa filiale au Nigéria, il avait recours au taux de change fixé par la banque centrale (306 nairas pour 1$), pour convertir les performances de ce marché. 

A l'analyse des comptes des autres banques ou entreprises qui convertissent leurs performances en dollars, il ressort qu'Ecobank est le seul grand groupe financier à faire recours au taux de référence de la politique monétaire, plutôt que le taux du marché interbancaire (NIFEX) ou le taux sur le marché (NAFEX), qui eux reflètent mieux le poids des charges financières en rapport aux transaction de change. 

Ecobank a reconnu qu'en prenant en compte ces deux derniers paramètres, cela ferait baisser de 12,8 millions $, la contribution de la filiale nigériane à son bénéfice avant impôts et de 171,5 millions $ ses fonds propres. Ecobank n'a pas donné de précisions sur les raisons du choix porté au taux de change de la banque centrale. Certains lanceurs d'alerte au sein du groupe ont élaboré des hypothèses et n’excluent pas une possible optimisation des performances et cela depuis 2016.

Sur les différents marchés financiers où le groupe est coté, les investisseurs ont réagi différemment après l'annonce par le groupe d'avoir contractualisé un emprunt de 200 millions $ auprès de Deutsche Bank, remboursable dans 12 mois. Son action a bondi (+1,59%) au Nigéria, baissé de 5% sur la BRVM (Abidjan) et est resté stable au Ghana.

Mais sur les 6 derniers mois, la valorisation boursière d'ETI est en baisse sur chacun des trois marchés avec une médiane de +24% sur le Nigerian Stock Exchange.

Idriss Linge



 
GESTION PUBLIQUE

Togo : écrasante victoire du parti au pouvoir lors des régionales

Le Togo tourne la page : un nouveau régime parlementaire et une Ve République

Namibie : 138,5 millions $ de la Banque mondiale pour intégrer l'énergie renouvelable dans le réseau électrique

Maroc : les investissements directs étrangers ont bondi de 56,2% au 1er trimestre 2024

 
AGRO

La BEI et le Groupe COFINA renforcent leur partenariat pour le développement d'une agriculture durable en Côte d'Ivoire

Maroc : l’ANRAC veut attirer des investissements étrangers dans l’industrie du cannabis légal

Les exportateurs ivoiriens de cacao à la recherche d’un appui financier du CCC

Burkina Faso : le gouvernement débourse 128 millions $ pour soutenir la campagne agropastorale 2024/2025

 
MINES

L'Algérie veut finaliser sa première carte minière pour attirer de nouveaux investissements

Kore Potash étend sa cotation à l'A2X pour une meilleure liquidité et un accès accru

Mali : Panthera Resources double sa participation dans le projet d’or Kalaka

Guinée : Arrow Minerals confirme la présence de minerai de fer sur son projet au nord de Simandou

 
TELECOM

Mali : le régulateur télécoms prépare une étude sur la pénétration des TIC et des services postaux

Nigeria : le gouvernement veut rétablir une taxe télécoms de 5 % suspendue en juillet 2023

Sénégal : le nombre d’abonnements Internet a connu une hausse annuelle de 15,2 %

Le Dialogue national inclusif recommande la renationalisation de Moov Africa Gabon Telecom

 
TRANSPORT

Le Kenya veut constituer un fonds pour réparer les routes endommagées par les inondations

Kenya Airways annonce la libération de ses employés et la reprise de la desserte Kinshasa dès le 8 mai

Annonces d’un blocage de l’exportation du pétrole nigérien par le Bénin (Médias)

Ethiopian Airlines espère une croissance de trafic d'au moins 30% pour l'exercice en cours

 
ENTREPRENDRE

Le Triple-Double: NBA Africa Startup Accelerator appuiera les jeunes pousses africaines axées sur le sportif

Cameroun : l’État multiplie les accords avec les banques pour aider les PME à accéder aux financements

Avec Caytu Robotics, le Sénégalais Sidy Ndao permet de contrôler des robots multi-tâches à distance

La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire

 
ECHO

Commerce agricole entre l’Afrique et la Chine

Dépenses en importations de riz en Afrique (2022)

Afrique : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa (2023)

Le passeport du Cameroun en 2023

 
FORMATION

Le Gabon organise des assises nationales pour la cartographie des métiers et formations

Afrique du Sud : plus de 500 000 étudiants insolvables dont plusieurs sans diplôme de fin d’études

L’INP-HB forme les migrants de retour en Côte d’Ivoire

Des bourses pour former des experts du plaidoyer communautaire en Afrique de l’Ouest

 
COMM

Oriane Canfrin, dircom d’Ecobank Côte d’Ivoire rejoint le jury des Cannes Lions 2024

LinkedIn partage un aperçu des compétences marketing les plus demandées en 2024

Classement RSF : l’Afrique n’est pas le continent le plus dangereux pour les journalistes

Bénin : Semè City lance les masterclass de son projet Future of Film Africa