(Agence Ecofin) - Très critiqué outre Atlantique pour la gestion des contenus diffusés sur sa plateforme, TikTok veut éviter ce type de polémique en Afrique où le réseau social est apprécié. Selon le Reuters Institute, le Kenya affiche le taux d’utilisation de TikTok le plus élevé de la planète : 54%.
En Afrique, TikTok tente de prévenir les polémiques. Le réseau social vient de déclarer dans un communiqué qu’il est prêt à collaborer avec le gouvernement kényan pour régler les problèmes liés à la modération de contenu sur sa plateforme.
En mars, les autorités kényanes s’étaient plaintes du fait que la plateforme serve pour des propagandes et la diffusion de contenu inapproprié. Les autorités kényanes avaient même demandé à TikTok de prouver que le réseau social faisait les efforts nécessaires en termes de modération de contenu.
Le communiqué de TikTok vient éteindre un début d’incendie, alors que le réseau social chinois est très critiqué en Occident concernant la régulation de son contenu. Visiblement, TikTok veut éviter une situation similaire sur tout le continent. Il y a quelques heures, dans son rapport sur l'application des lignes directrices de sa plateforme, le réseau social chinois a révélé avoir supprimé 1,7 million de vidéos d’utilisateurs nigérians pour violations des politiques d’utilisation.
Temporairement suspendu au Sénégal, banni en Somalie et critiqué dans plusieurs pays africains, TikTok ne veut pas se retrouver, en Afrique, dans une situation similaire à l’Occident où la plateforme suscite énormément de suspicion.
En septembre 2023, TikTok a dépassé Instagram et X pour devenir le 2e réseau social le plus utilisé après Facebook en Afrique subsaharienne. Il faut aussi rappeler que selon le Reuters Institute, le pays avec le taux d’utilisation le plus important de TikTok est le Kenya (54%). Ce qui peut expliquer l’intérêt du réseau social pour le continent en pleine croissance.
Servan Ahougnon
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