(Agence Ecofin) - L’approvisionnement mondial en terres rares est dominé par la Chine, mais plusieurs pays s’activent pour offrir aux acheteurs des alternatives. La Tanzanie notamment fonde beaucoup d’espoirs sur son projet Ngualla qui peut livrer 16 200 tonnes de concentré sur 24 ans.
Peak Rare Earths a publié le 1er décembre les résultats d’une étude d’ingénierie préliminaire (FEED) avant la phase d’exécution de son projet de terres rares Ngualla en Tanzanie. L’étude indique qu’il faudra 286,9 millions USD comme capital initial pour la construction de la mine, soit une baisse de 10,6% par rapport aux 320,7 millions USD de l’étude de faisabilité bancable.
Avec les conclusions de cette étude FEED, Peak Rare Earths se rapproche de la phase de construction de la mine, avec une décision finale d’investissement attendue d’ici le 30 juin 2024. En attendant, la société s’efforcera de boucler le processus de financement de la mine, et commencera les premiers travaux sur le site en décembre 2023.
« L'étude FEED a réaffirmé la position du projet Ngualla en tant que premier projet de terres rares légères non développé au monde. Mamba Minerals, avec le soutien de Peak et du gouvernement tanzanien, peut maintenant concentrer ses efforts […] et s'établir comme le prochain grand producteur mondial de terres rares » résume le Dr Russell Scrimshaw, président exécutif de Peak.
Pour rappel, le gouvernement tanzanien détient 16% d’intérêts dans Mamba Minerals, la filiale locale de Peak chargée de piloter le développement du projet Ngualla. Selon l’étude de faisabilité bancable, le projet peut livrer annuellement 16 200 tonnes de concentré de terres rares sur une durée de vie de 24 ans.
Avec le graphite et le nickel hébergés sur d’autres projets à travers le pays, les terres rares de Ngualla font partie des ressources qui positionnent la Tanzanie comme un acteur important pour l’approvisionnement mondial en métaux critiques. Le néodyme et le praséodyme qui seront obtenus à partir de la mine servent notamment dans les moteurs des voitures électriques et des éoliennes.
Emiliano Tossou
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